Michel Goetz n’est plus là, il est partout…
C’était sans doute mon ami le plus proche et… le plus « éloigné » depuis qu’il était parti rejoindre son épouse Lorraine à Montréal ! 6000 kms de distance et des aller-retours biannuels en novembre et en avril (comme une parenthèse entre l'hiver du Québec) pendant lesquels nous avons appris à mieux nous connaitre.
Nous nous sommes rencontrés dans une autre vie alors que j’étais Chef de Projet « Politique de la ville » et qu’il travaillait avec moi comme « consultant » ou « regard extérieur », une mission qu’il a retrouvée lorsque je me suis intéressé à la photographie…
Nous avons travaillé ensemble plus de 10 ans et après son départ au Canada, à l’occasion de ses passages en métropole, nous nous sommes reconnus comme Amis.
« Parce que c’était moi, parce que c’était lui » écrivait Montaigne dont il relisait régulièrement « les Essais » comme il s’intéressait aux théories qui visaient à expliquer le fonctionnement du cerveau : j’ai toujours été persuadé que s’il se passionnait pour ce sujet c’était parce qu’il recherchait des explications « mécaniques », objectives et dépassionnées aux comportements de ses contemporains et certainement aux siens.
Que dire de cette « magie du temps suspendu » qui nous permettait à chacune de nos retrouvailles de reprendre nos échanges comme s’ils n’avaient pas été interrompus par l’éloignement d’abord puis par cette maladie qu’il évoquait si cliniquement qu’elle en devenait tout à la fois incontournable et extérieure à notre relation amicale. Elle ne m’a sans doute pas permis d’admettre l’imminence de son « départ » et il va me falloir accepter que notre dialogue se soit interrompu…
Il était sans doute l’être humain le plus proche de ce qu’on a pu qualifier d’« honnête homme » curieux des autres et s’interdisant de poser des jugements à priori sur eux… mais il était également, capable de colères « Homériques » incontrôlables contre ce qu’il considérait être des manifestations débiles d’autorité…
A chacun de ses passages en France, il redécouvrait Paris mais sans nostalgie passéiste : il se passionnait pour chacune des transformations annoncées et prenait plaisir à constater leurs avancées… Avec humour, il me disait « qu’il venait contrôler les chantiers » et j’essayais de le tenir informé des progrès que je pouvais constater, en minimisant toutefois certaines de mes critiques …
Il a très longtemps été le premier visiteur de ce site et je lui « dois » encore des séries de photos en aval de la Seine que nous avions été repéré ensemble…
Avant de mourir, il avait souhaité que tout ceux qui avaient «un petit morceau de connaissance de lui» puissent se rencontrer et l’échanger. J’ai retrouvé certaines des photos que j’avais prise de lui lors de nos déambulations et, comme ma l’a écrit son fils, elles reflètent notre complicité et ses différentes facettes et humeurs. Vous n’avez pas peut-être pas eu la chance de rencontrer Michel GOETZ, mais permettez-moi de vous présenter un peu de ce que je crois savoir de lui …
C’était sans doute mon ami le plus proche et… le plus « éloigné » depuis qu’il était parti rejoindre son épouse Lorraine à Montréal ! 6000 kms de distance et des aller-retours biannuels en novembre et en avril (comme une parenthèse entre l'hiver du Québec) pendant lesquels nous avons appris à mieux nous connaitre.
Nous nous sommes rencontrés dans une autre vie alors que j’étais Chef de Projet « Politique de la ville » et qu’il travaillait avec moi comme « consultant » ou « regard extérieur », une mission qu’il a retrouvée lorsque je me suis intéressé à la photographie…
Nous avons travaillé ensemble plus de 10 ans et après son départ au Canada, à l’occasion de ses passages en métropole, nous nous sommes reconnus comme Amis.
« Parce que c’était moi, parce que c’était lui » écrivait Montaigne dont il relisait régulièrement « les Essais » comme il s’intéressait aux théories qui visaient à expliquer le fonctionnement du cerveau : j’ai toujours été persuadé que s’il se passionnait pour ce sujet c’était parce qu’il recherchait des explications « mécaniques », objectives et dépassionnées aux comportements de ses contemporains et certainement aux siens.
Que dire de cette « magie du temps suspendu » qui nous permettait à chacune de nos retrouvailles de reprendre nos échanges comme s’ils n’avaient pas été interrompus par l’éloignement d’abord puis par cette maladie qu’il évoquait si cliniquement qu’elle en devenait tout à la fois incontournable et extérieure à notre relation amicale. Elle ne m’a sans doute pas permis d’admettre l’imminence de son « départ » et il va me falloir accepter que notre dialogue se soit interrompu…
Il était sans doute l’être humain le plus proche de ce qu’on a pu qualifier d’« honnête homme » curieux des autres et s’interdisant de poser des jugements à priori sur eux… mais il était également, capable de colères « Homériques » incontrôlables contre ce qu’il considérait être des manifestations débiles d’autorité…
A chacun de ses passages en France, il redécouvrait Paris mais sans nostalgie passéiste : il se passionnait pour chacune des transformations annoncées et prenait plaisir à constater leurs avancées… Avec humour, il me disait « qu’il venait contrôler les chantiers » et j’essayais de le tenir informé des progrès que je pouvais constater, en minimisant toutefois certaines de mes critiques …
Il a très longtemps été le premier visiteur de ce site et je lui « dois » encore des séries de photos en aval de la Seine que nous avions été repéré ensemble…
Avant de mourir, il avait souhaité que tout ceux qui avaient «un petit morceau de connaissance de lui» puissent se rencontrer et l’échanger. J’ai retrouvé certaines des photos que j’avais prise de lui lors de nos déambulations et, comme ma l’a écrit son fils, elles reflètent notre complicité et ses différentes facettes et humeurs. Vous n’avez pas peut-être pas eu la chance de rencontrer Michel GOETZ, mais permettez-moi de vous présenter un peu de ce que je crois savoir de lui …